Quand les femmes marquent l’histoire d’un château…
Construit en 1711 par Philibert 1er Verchère le Château d’Arcelot est toujours resté dans la famille.
D’abord composé d’un corps central, le château a été détruit rapidement
puis reconstruit entre 1761 et 1764. C’est la femme de Philibert,
Gabrielle Le Coq de Goupillère qui va influencer son mari pour réaliser
le château dans le style néoclassique. Un style précurseur pour cette
époque !
Ils
vont donc choisir l’architecte Thomas Dumorey, influencé par le nouveau
courant du retour à l’antiquité gréco-romaine suite à la découverte des
ruines de Pompéi. Il s’agit alors de la première construction
néoclassique en Bourgogne ! Il se trouve que pendant les années 1980, des vestiges d’un camp gallo-romain ainsi que des objets de Pompéi seront découverts à proximité du château ! On découvre ainsi que les femmes de la famille ont joué un rôle déterminant pour le château. C’est notamment à la mort prématurée de Marguerite de Truchis que son mari, Antoine Verchère va faire en son honneur des jardins splendides où l’on y découvre une rose géante absolument exceptionnelle. C’est ensuite Louise-Adélaïde Verchère, petite fille de Philibert II Verchère, qui va sauver le château pendant la révolution. Alors que son père est obligé de s’enfuir à Lyon avec son frère Guillaume, Louise Adélaïde est ramenée au Château d’Arcelot par les sœurs qui tiennent son pensionnat. À l’âge de 11 ans, elle se retrouve alors seule dans une petite cuisine, car le reste est fermé par les révolutionnaires. Elle survit grâce à la mendicité qui lui permet de se faire l’équivalent d’un bol de soupe par jour. Comme si sa vie n’était pas assez compliquée, elle doit se rendre régulièrement au tribunal révolutionnaire de Dijon, à 30km aller-retour à pied, afin de faire valoir ses droits sur la propriété. Et ce pendant 5 ans ! Enfin, Marie Ménans, femme d’Albert Carrelet de Loisy vécut très longtemps puisqu’elle nait sous le dernier roi de France et décède pendant la guerre de 40. Cela lui a permis de préserver toute la mémoire du château en écrivant depuis l’âge de 16 ans jusqu’à sa mort. Marie Ménans nous permet ainsi d’avoir des témoignages qui remontent au 18e siècle. Aujourd’hui les nouveaux propriétaires, Antoine de Loisy et sa sœur Pâquerette Jouffroy, vous proposent de découvrir le château lors de mariages ou de séminaires. Il est important de souligner que le château possède encore ses meubles d’époque puisqu’il est toujours resté dans la même famille et n’a presque pas été pillé. |