Château de Courson (Essonne)

Catégories Le Château de la semaine
Façade principale du Domaine de Courson en Essonne pour célébrer un mariage

Quand un des seigneurs de Courson a choisi le mauvais camp…

Le château de Courson, qui abrite un somptueux château, n’a pas toujours été aussi impressionnant. Lorsqu’il fut construit en 1534 par Gilles Le maître, avocat général de François 1er, rien que ça…, il ne s’agissait que d’un manoir. Mais Courson était né !

En 1655, le domaine est acquis par Balthazar de Méalet de Fargues, mais pas pour longtemps !   Alors que la Fronde, qui sévit dans toute la France depuis 1648 vient de prendre fin, les condamnations des traîtres tombent. Cette époque trouble qui frappe le royaume de France pendant la minorité de Louis XIV alors en pleine guerre avec l’Espagne est une période de révoltes qui marque une réaction brutale face à la montée de l’autorité monarchique en France. Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé fut l’un des meneurs de la Fronde et fut accompagné par de nombreuses personnes telles que Balthazar de Méalet de Fargues, qui était son gouverneur pour la ville de Hesdin. Le Prince de Condé, ennemi juré du Cardinal Mazarin, échappera pourtant de justesse à la peine de mort après la révolte, mais ce ne sera malheureusement pas le cas de Balthazar qui se verra confisquer son domaine en 1661 et pendu en 1663.
Le château de Courson devient alors en 1672 par donation royale, la résidence des Lamoignon. C’est à ce moment précis que notre charmant manoir va se transformer en noble demeure de résidence, ouverte et lumineuse, évoquant de célèbres modèles qui vont de Rosny, propriété de Sully, au premier Versailles. Sans oublier le parc à la française, dans le goût de Le Nôtre, qui met l’ensemble à la mode de l’époque.
En 1775, le domaine est vendu à Guillaume Joseph Dupleix de Bacquencourt, ancêtre des propriétaires actuels.
Quelques années et une révolution plus tard, Anne-Rose-Zoé de Montesquiou, dont la mère est la seule survivante des Dupleix, hérite de Courson. Mariée à Jean-Thomas Arrighi de Casanova, ce cousin germain de Napoléon Bonaparte qui a été entraîné dès sa jeunesse dans l’épopée impériale. Cela lui a valu d’intégrer la nouvelle noblesse d’Empire en devenant duc de Padoue. De retour d’exil en 1820, le duc lance une grande campagne de restauration du domaine, transformant notamment le jardin « à la Française » en un parc paysager romantique qui s’ouvre sur la campagne environnante. Notre noble demeure de résidence devient alors une grande villa des champs.
Aujourd’hui, il est possible de passer un moment inoubliable au château à l’occasion d’un mariage ou d’une réception.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.