Un écrin de verdure en pleine renaissance
Au cœur du Berry et non loin du château de Valençay, les jardins de Poulaines sont depuis 29 ans, l’objet de tous les soins de la part de sa propriétaire, Valérie Esnault. La rencontre entre Poulaines et cette amoureuse des jardins remonte à 1991. Valérie et son mari, qui vivaient à Paris, étaient alors à la recherche d’une maison de campagne. Le Domaine de Poulaines s’est présenté comme étant le lieu idéal pour ce projet familial.
Siège d’une seigneurie féodale, le manoir de Poulaines, qui prend son allure à la Renaissance, est le dernier témoin d’un ancien castel fortifié. Après l’achat de la propriété, morcelée quelques siècles auparavant, les efforts de la famille portèrent sur la rénovation du manoir, avant de se poursuivre vers les jardins, qui abritaient des arbres et des buis centenaires.
Depuis son plus jeune âge, Valérie Esnault entretient une relation étroite avec la nature. Fille d’un promoteur immobilier, elle accompagnait souvent son père sur des chantiers qui lui expliquait les constructions et le lien avec la nature. Elle passa beaucoup de temps enfant dans le parc de Saint-Cloud, un vrai de terrain de jeu, et dans la maison familiale en Sologne. À Poulaines, la sensibilité de Valérie pour le végétal n’a fait qu’accroître. Les lieux s’y portent bien ! Le Domaine se situe au cœur d’un parc boisé de 25 hectares.
« Au départ dans les jardins, l’idée était d’avoir un potager et un jardin fruitier pour les enfants, que l’on a placé au plus près de la maison. Il n’y avait pas l’idée de la perspective, c’était plat.»
Valérie va alors s’intéresser de plus en plus à la thématique des jardins et part à la rencontre de paysagistes et artisans locaux qui l’accompagnent dans l’aménagement des jardins. Ils ne cesseront pas de s’agrandir ! Afin de se perfectionner, elle décide de suivre des cours de botanique, de jardinage et d’histoire des jardins, en formation continue, au Jardin du Luxembourg et à l’École Paysagère de Versailles. Valérie met alors en pratique, avec les conseils de professionnels, ce qu’elle a pu apprendre en formation. C’est ainsi que prend naissance un univers apaisant et naturel où règne la sérénité.
Progressivement, des jardins contemporains à thème voient le jour, sur 4,5 hectares, et font le lien entre le manoir et la métairie, ainsi qu’un arboretum riche de 300 espèces. En parallèle, le Domaine de Poulaines retrouve son aspect de la fin du XVIIesiècle.
« Entre découvertes fortuites et recherches volontaires, j’ai reconstitué peu à peu le domaine seigneurial, conforme au plan Terrier. »
Mais pourquoi garder pour soi un si beau trésor ? En 2014, les jardins et l’arboretum de Poulaines ouvrent leurs portes aux visiteurs et obtiennent le label Jardin remarquable.
« Un des artisans qui travaillait sur la propriété me parlait des lieux qu’il visitait avec son épouse et me disait que les jardins de Poulaines auraient pu être ouverts au public. Je me suis renseignée, j’ai fait ma formation et j’ai découvert le label Jardin remarquable. C’était une évidence ! Je devais le partager. Je me suis rendu compte que ce que je faisais n’intéressait pas seulement les personnes de mon village ; et que jusque-là il n’y avait pas eu de vision économique. Je me suis dit qu’avec le label Jardin remarquable et l’ouverture au public, ça pourrait permettre de préserver les lieux. »
Une propriété telle que le Domaine de Poulaines demande beaucoup d’investissement humain et surtout, financier. C’est toute une logistique que Valérie a dû développer au fil des années pour entretenir ses jardins. Elle a rapidement mis en place son offre commerciale afin d’obtenir de nouvelles sources de revenus.
« Je me suis rendu compte que l’ouverture des jardins n’était pas suffisante et que c’était très chronophage. Il y avait trois salariés saisonniers et ça ne suffisait pas. Des amis sont venus m’aider. Puis on a décidé de transformer la maison du gardien à côté de la métairie, en gîtes. En même temps, un outil, Open Pro, a été mis en place par la région Centre Val de Loire et m’a permis d’avoir une bonne visibilité pour les gîtes, sur Internet. Une grosse communication a été faite pour développer les sites du territoire, et j’ai pris conscience que j’étais frontalière des châteaux de la Loire et du Zoo de Beauval. Grâce à la visibilité de cet outil sur les hébergements, il y a eu un réel flux vers les jardins. »
En plus des hébergements et de l’ouverture des jardins au public, une petite boutique et un salon de thé ont été installés pour compléter l’offre de visite; et des événements culturels ont été programmés. La location d’espaces pour des mariages a rapidement suivi.
« C’est vraiment une démarche, d’une maison privée qui s’ouvre au public et qui petit à petit va vers une conscience économique. Je n’avais pas idée au départ de tout ce qu’il fallait faire et de cette énorme machinerie ! »
Si aujourd’hui, les visites et la location d’hébergements ne permettent pas de financer la totalité des frais d’entretien et de gestion du Domaine, dont le budget est complété en apport personnel, Valérie ne manque pas d’idées pour aller dans ce sens.
« Pour couvrir vraiment le budget, il faut qu’une offre réception se développe, comme pour les séminaires. D’où mon projet de refaire un commun qui pourra accueillir plus de 90 personnes. On pourra faire des offres différentes. Avec ces projets et des hébergements situés dans le village (car il y va y avoir un gîte de groupe et un petit hôtel) je n’ai pas besoin de faire de dortoirs ou autres couchages. Ce qui est intéressant, c’est qu’il peut y avoir ce travail de développement commun, économique, entre le village et le Domaine. Ça a toujours été dans cette dynamique-là, depuis des siècles. On ne peut pas faire les uns sans les autres. »
Une belle histoire de vie et une véritable aventure professionnelle qui ne manqueront pas d’inspirer le plus grand nombre. Rendez-vous après le confinement dans ces jardins du Berry pour découvrir les parfums subtils du lilas, des roses anglaises et des plantes aromatiques. Une belle promesse d’évasion !
Vous pouvez visiter les jardins du Domaine de Poulaines de début avril à fin octobre et il est possible de bénéficier d’une visite guidée si vous êtes minimum 15 personnes. Le Domaine semble bien être le lieu idéal pour un déconfinement en douceur, les deux gites pouvant accueillir 10 personnes au total.
Notre coup de cœur
Pour les groupes, Valérie propose des tables gourmandes au cœur de son magnifique Domaine de Poulaines. Avant ou après votre visite, faites voyager vos papilles avec de délicieux plats du terroir, préparés avec des produits locaux ou du jardin. Le célèbre pâté berrichon, les fromages de chèvre du Berry, sans oublier les vins de Valençay, sont autant de mets à retrouver à cette table gourmande. Petit-déjeuner, déjeuner, goûter et apéritif, à vous de choisir ! (à partir de 15 personnes)
Merci une adresse à retenir effectivement !
Bravo à vous Cécile pour tout ce travail à la Bourdaisière;
Nos plans de tomates vienne de chez vous !
Bravo Céline pour votre travail à la Bourdaisière.
Nos tomates viennent de là bas !
Poulaines
ou l on peut vivre en autarcie ou rester confiné n est que bonheur
en dehors du CA qui frôle le gel😱🤬
Tout simplement remarquable
Courage pour tenir
Merci pour votre soutien
Habitant Levroux quand j’étais enfant, je venais régulièrement à Poulaines dans ma famille. Nous allions souvent jouer dans les bois et la cour du château. Quelle surprise et plaisir de voir ce qu’il est devenu (si c’est bien le même !)
Salut mon cousin, ma cousine.
Aucun doute sur le château, l’ an dernier j’ ai visité le parc, très agréablement surpris de la transformation. A voir absolument.
Bonne journée à vous deux, bises
Merci à vous!
Nous sommes contents que vous ayez apprécié notre travail
Je pense qu’il s’agit, en effet, du lieu de votre enfance.
N’hésitez pas à nous contacter, nous serions heureux de vous y accueillir et d’échanger avec vous