Quand un bouc s’invite à table…
Au milieu de magnifiques jardins au cœur de la campagne limousine, se dresse le Château de la Chabroulie. Construit au 19e siècle, ce château a appartenu à des châtelains bibliophiles tels que Charles Lesterpt de Beauvois, qui a, sous la monarchie de juillet, rassemblé tableaux et livres anciens en pratiquant l’excellence culturelle.
Ainsi, en 1849, la bibliothèque de la Chabroulie compte plus de 2500 volumes catalogués. Il s’agissait d’une des bibliothèques privées les plus importantes à cette époque ! Compte tenu de son jeune âge, le château n’a quasiment pas connu de modifications de sa structure. Il y a 21ans, l’héritier, Philippe de La Selle et son épouse, Bénédicte, ont réinvesti le lieu, abandonné depuis plus d’un demi-siècle. Des travaux de réaménagement ont donc été nécessaires, il a fallu refaire l’électricité, installer le chauffage, refaire toutes les peintures intérieures… Cependant, il n’y a pas eu de travaux de gros œuvre. Comme la devise familiale le dit : « Stirps nobilis, non deficit », ce qui signifie : les vieilles souches ne faillissent pas. Une des particularités de ce château est la salle à manger. En rentrant dans la pièce, on entend un bruit d’écoulement d’eau. Une fontaine ? Eh bien oui ! Contre un des murs se trouve une fontaine d’eau de source ! La forme aussi est originale en elle-même. Fini les femmes aux poteries, maintenant place aux têtes de bouc. Eh oui, le bouc est l’emblème du Château de la Chabroulie et est visible à plusieurs endroits dans le domaine. Observez donc le relief représentant le blason de la famille, vous ne serez pas déçu ! Autre fait rare pour cette époque, les chambres de domestique étaient installées sous les combles. On rencontre ce dispositif dans des demeures appartenant à la strate supérieure des châtelains. Il est possible de séjourner au Château de la Chabroulie le temps d’un séjour en chambres d’hôtes ou d’une location.
