Quand les chanoines donnent les Ordres…
En plein cœur du Lot se trouve le domaine de Labarthe. Le fief est composé de plusieurs bâtisses dont la plus ancienne, la métairie, date du XVIe siècle. Elle est d’abord la propriété d’un avocat cadurcien puis le siècle suivant, de chanoines de l’ordre de Saint Augustin.
Malgré son âge, la métairie demeure un ensemble à la qualité architecturale remarquable. Les métairies faisaient partie d’un ensemble de bâtiments et de terres vouées à l’agriculture. Nous pouvons en conclure que si métairie il y a, champs de culture nous trouverons ! Mais alors culture de quoi ? Eh bien, à l’époque les chanoines ont initié la culture de la vigne ! En effet, lorsque nous continuons la visite il est difficile de passer à côté de cette évidence.
Le domaine de Labarthe est constitué d’une chartreuse, d’une cave voutée, d’un ancien chai et d’une grange monumentale. On y trouve également deux pigeonniers encore dans un très bon état. Comme nous l’avons vu le mois dernier, cela témoigne de l’importance du domaine et de ses propriétaires au fil du temps.
En 1736, Pierre Valet devient le nouveau propriétaire des lieux. Dans la continuité des cultures mises en place par les chanoines, il est rapidement absorbé par un projet basé sur le négoce du vin, produit sur place et à destination du marché bordelais. Les vins de Labarthe étaient vendus jusqu’à Bordeaux !
Le domaine n’en a pas fini avec les surprises. Jusqu’en 1950, on y trouvait également des champs de tabac !
Aujourd’hui bien que réduit en surface, le domaine poursuit l’exploitation des noix – la variété Franquette y est cultivée sur 7 hectares.
Le vin, activité et passion de ses propriétaires actuels, lui est toujours très lié avec une cuvée Malbec, baptisée ‘’Canonicat de Labarthe’’.
C’est d’ailleurs eux qui seront les mieux placés pour vous en parler le temps d’un séjour en chambres d’hôte, d’une location ou d’un évènement.