Quand les châteaux renaissent de leurs cendres …
C’est en 1466 que Jean de Grossolles, nouveau propriétaire d’environ 8 000 hectares de terre, décide d’édifier un château neuf sur l’emplacement d’un castrum de 1289.
Il fait alors construire un corps de logis de deux pièces et un donjon pour la modique somme de 241 écus d’or, 50 mesures de blé, 21 pipes de bon vin rouge, 3 pipes de piquette, 5 vaches convenables, 7 porcs âgés de 2 à 4 ans, des paires de poules, de canards, d’oies et des douzaines d’œufs (payables en deux fois bien évidement).
Ce château appartient à tour de rôle aux héritiers de la Maison de Grossolles et atteint son apogée au XVIIe siècle, lorsqu’il est la résidence préférée de la marquise Marie-Françoise de Flamarens, parente de Madame de Sévigné.
À la suite d’un terrible incendie provoqué par la foudre en 1943, la famille Galard-Magnas, alors propriétaire des lieux, se voit dans l’obligation de revendre le château à Monsieur Coustaing, dentiste à Paris. Il entame alors quelques travaux de sauvegarde, mais abandonne et revend la ruine.
Le château est racheté en 1983 par une famille à la recherche d’une mignonne petite bicoque, au soleil, non loin de la plage … Étonnant quand on connaît la suite … En effet, tombée sous le charme de ce qu’il reste du château, la famille Gadel décide de troquer le bord de mer et sa petite maison contre une ruine gorgée d’eau, devenue un squat.
C’est donc Jacques, heureux propriétaire et ancien publicitaire, qui devient le maître d’œuvre de ce chantier monumental. Heureusement, il n’est pas seul et est aidé par ses fils et … sa 4L, qui lui aurait même servi de logement pendant les premiers mois.
Malheureusement, Jacques a disparu avant d’avoir achevé la restauration totale du lieu, mais laisse derrière lui un splendide château. Aujourd’hui, les enfants poursuivent le travail de leur père tout en accueillant chaleureusement les visiteurs. Le château de Flamarens accueille également vos réceptions et mariages.
« L’idée c’est de faire vivre le château. C’est plus drôle quand il y a du monde. Un lieu comme ça, il ne nous appartient pas. Il faut le partager. »